L'âme humaine puise sa substance dans des expériences inédites.
Les rayons du soleil m'arrachent les yeux, c'est comme si il me crachait son hégémonie à la gueule. Le paysage, au loin, titube à cause de la chaleur, l'illusion d'optique me donne l'impression qu'il divague, comme moi. Je ne sais plus où je vais, vais-je encore quelque part ? La femme à côté de moi sur ce banc deglingué et poussiéreux est marqué par le temps, par les épreuves et les expériences. Les bras croisé, le regard vague, elle semble sereine, et tout à coup je l'envie. Je suis un être empli d'espoir, que vais-je devenir si j'abandonne ? Plus rien, je serai vide. Alors je me lève, que le soleil aille se faire foutre. Cette vieille femme, sans le savoir, m'a rappelé ce pourquoi je suis là, sur cette route, seule. Avant de repartir, je ferme les yeux un instant, sent la chaleur me transpercer les paupières, et j'aime ça. Je souris. Me revoilà, satané destin.